Contre la mafia avec les ressources et l’indépendance
Mme Raharimalala a présenté lors de cette conférence la
mission et les fondements politiques, juridiques et techniques des contrôles de
la Cour des comptes. Elle a notamment souligné sa reconnaissance en tant
qu'Institution supérieure de contrôle (ISC), qui va de pair avec une vocation
d'indépendance et la capacité de réaliser des audits externes. Ces
caractéristiques distinguent la Cour des comptes des autres institutions
représentées à la conférence : la Direction de la brigade d'investigation
financière et de l'audit du Trésor Public (DBIFA), l'Inspection générale de
l'Etat (IGE), le Conseil de Discipline Budgétaire et Financière (CDBF) et les
Pôles Anti-Corruption (PAC) d'Antananarivo.
Malgré son importance constitutionnelle, selon Mme
Raharimalala, la Cour des comptes dispose d'un budget très faible de moins de
14 ariary par an par citoyen et d'un petit effectif de 43 magistrats. Elle a
résumé la discussion comme suit : « Nous avons l'indépendance et les autres ont
les moyens, mais il faut exercer l’indépendance de chacun pour traquer la mafia. »